Jean de la fontaine le chene et le roseau
En effet, la présence de personnages, d'un narrateur ou encore l'utilisation des temps du passé nous montrent que l'on à faire face à une écriture narrative. Le narrateur est extérieur à l'histoire, il est seulement une « voix » qui raconte l'histoire. Nous pouvons également noter la présence de dialogues de style direct entre les deux personnages de la Fable qui sont le Chêne et le Roseau, qui sont comme dans beaucoup de fables désignés dès le titre. Le fait que le narrateur utilise les temps du passé comme le passé simple ou l'imparfait (« il disait » (l.25), « eût portés » (l.27)) est aussi un indice quand à la dimension narrative de la fable. Tout au long du texte il y a un très grand nombre de marqueurs spatio-temporels : « un jour » (v.1) ou encore « Comme il disait ces mots » (v.24). Le Chêne et le Roseau se veut d'être un texte ironique, qui se joue à deux niveaux, tout d'abord celui des dialogues entre les deux protagonistes, le Chêne essaye de se mettre à la place du Roseau, avec la citation « Vous avez bien sujet d'accuser la nature » (v.2) mais également la réponse du Roseau envers l'arbre aux vers 18 et 19 : « Votre compassion, lui répondit l’arbuste, / Part d'un bon naturel ; mais quittez ce soucis : » Le deuxième niveau d'ironie est celui provoqué par le narrateur envers son récit. Juste après les propos du Roseau, la tempête est déclenchée, comme si c'était l'arbuste qui l'avait souhaité. La présence d'ironie apporte une touche d'humour à la fable. Cette fable possède comme tous les récits une situation initiale (« Le