La crise des subprimes
DES SUBPRIMES AU SÉISME FINANCIER PLANÉTAIRE
L a crise financière est née aux États-Unis durant l’été 2007 sur le marché des crédits immobiliers à risque, les fameux « Subprimes ». Ces crédits se sont considérablement développés dans les années 2000-2005, jusqu’à représenter le quart des crédits et concerner six millions de ménages Américains. Trois facteurs ont ainsi encouragé les établissements de crédits immobiliers qui étaient à la recherche de gains nouveaux ; l’absence de règles protégeant, comme en France, les emprunteurs les plus vulnérables ; le boom de l’immobilier qui permettait aux prêteurs, en cas de défaut de paiement, de compter sur la plus value réalisée avec la vente du bien immobilier ; les techniques financières sophistiquées pour limiter les risques, consistant à transformer les créances les plus risquées en titre vendus sur les marchés financiers.
Ce dernier mécanisme appelé « titrisation » est important à comprendre car c’est lui qui permet d’expliquer la contagion de cette crise des « Subprimes » à l’ensemble de la sphère financière.
De nouveaux produits financiers appelés « Subprimes » se sont fortement développés irriguant l’ensemble du système financier international.
Dès lors, quand il est apparu qu’un nombre croissant des ménages Américains ne pouvaient faire face à leurs remboursements, avec en plus un marché immobilier qui se dirigeait vers une baisse des prix, les premières faillites de prêteurs commencèrent (début 2007), suivies par les plus grandes difficultés pour des hedge funds ou des grandes banques d’investissements Américaines, puis Européennes. Ce sont donc finalement toutes les banques ayant dans leurs créances une part (impossible à évaluer) de titres liés aux « Subprimes » qui ont été atteintes et qui doivent faire face à d’importantes pertes. La situation s’est encore aggravée lorsque certains déposants ont souhaité retirer leurs fonds et des créanciers ont refusé de renouveler leurs crédits.