La roja
"Devenir champions du monde améliore le moral collectif ce qui conduit à davantage de dépenses de consommation et pourrait avoir un impact positif de 0,25 à 0,5 point de PIB", estime Jan Hommen, directeur exécutif d'ING Group. En 2006, la banque ABN Amro avait revu sa prévision de croissance pour l'Italie de 0,2 point à 1,7%, après la victoire de la Squadra Azzura au Mondial en Allemagne. Au final, l'Italie a enregistré en 2006 une forte croissance de 2%.
Un gain de 0,25 à 0,5 point de PIB serait providentiel pour l'économie espagnole, sortie timidement de deux ans de récession (hausse de 0,1% du PIB au premier trimestre), mais qui devrait terminer l'année 2010 sur un recul de 0,3% du PIB, selon les dernières prévisions du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero.
Un effet "one-shoot" sur la consommation
Gagner le Mondial sera "bon pour le PIB", a assuré la ministre de l'Economie espagnole, Elena Salgado, au lendemain de la victoire de la Roja. Le ministre de l'Industrie Miguel Sebastian avait quant à lui indiqué au lendemain de la victoire de l'Espagne sur l'Allemagne qu'il faudrait revoir à la hausse le produit intérieur brut espagnol pour 2010 en cas de victoire au Mondial. Des prédictions qui semblent bien optimistes au regard de plusieurs économistes.
Concrètement, deux postes peuvent bénéficier de la victoire espagnole : la consommation des ménages et le tourisme. "Quand une société est heureuse, cela se répercute toujours sur la consommation", a déclaré à l'AFP Miguel Angel Fraile, secrétaire général de la Confédération