Chapitre 1 : La vulnérabilité

Objectif : Approche des publics en grand état de vulnérabilité, de danger ( définition et manifestations sociales )

1-1) Les notions de fragilité et de vulnérabilité

La notion de vulnérabilité ( manque d’outils, manque d’élément pour se défendre) en sciences humaines ne peut pas être dissocié du terme de fragilité ( appréhension, émotion ). Le terme de fragilité vient du latin « fragilitas » qui signifie facilité à se blesser. Il y a quelque chose d’interne qui rend le sujet plus facile à être blessé. Quant au terme de vulnérabilité, il vient du terme latin « vulnus« . Se terme signifie, blessure, plaie, coup, atteinte. Non pas quelque chose qui est prédisposé à, mais déjà atteint. La fragilité et la vulnérabilité sont ainsi intimement liées. Ainsi si la personne est fragilisé, il est plus probable qu’elle soit vulnérable.

La vulnérabilité désigne ce qui peut être blessé ou ce qui fait que l’être peut être blessé ou ce qui fait qu’un être est capable d’être blessé. La vulnérabilité apparait comme un terme plus large que la fragilité, qui est davantage ce qui explique la vulnérabilité, ce qui en est la cause, la source. La vulnérabilité sous entend des fragilités. Elle est le résultat de la rupture d’un équilibre dynamique et en ce sens, ce jeu d’équilibre n’est jamais définitif, acquis, il peut être remis en cause, en question à tout instant.

1-2) La notion de repère

La perte de repère est déstabilisant. Il ne suffit pas de mettre du repère pour retrouver son équilibre. Le retour à la réalité peut être du violence extrême, mener au suicide. ( référence bibliographique : Véronique Le Guen, Seule au fond du gouffre, édition Arto Paris 1989). Ce sont des actes de ritualités ( qui sont devenus des mécanismes quotidiens ) qui nous inscrivent dans du social. Ces actes peuvent être perdus en trois mois. Par exemple un sans domicile fixe peut ainsi développer une pathologie paranoïaque, actes qui ne sont pas adaptés à la