Le barbier de séville de beaumarchais
Beaumarchais commença la rédaction du Barbier de Séville en 1765. La pièce, qu’il destinait à l’origine aux comédiens italiens et qui devait prendre la forme d’un livret d’opéra-comique (d’où le rôle joué dans l’intrigue par Bazile, le maître à chanter, et par la partition « La Précaution inutile ») fut finalement montée pour la première fois par la comédie française en 1775 et remporta bientôt un vif succès. Il fallut attendre 1782 puis 1816 pour que Giovanni Paisiello puis Rossini la mettent en musique.
Le Barbier de Séville est le premier volet d’une trilogie composée du Mariage de Figaro (1783) et de La Mère coupable (1792) par laquelle Beaumarchais entend « ramener au théâtre l’ancienne et franche gaieté, en l’alliant avec le ton léger de notre plaisanterie actuelle. » Alors que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, on se méfie de l’énergie contestataire du rire et on le cantonne au genre subalterne de la farce, Beaumarchais le met au service de grandes comédies satiriques. Beaumarchais, Caron de
(Pierre Augustin, 1732-1799) Auteur dramatique français.
Une existence pittoresque et mouvementée
Fils d'horloger, il se destine d'abord au métier de son père et invente même la montre à échappement. Plus attiré par la vie en société que par le travail à l'échoppe, il se lance dans une suite d'entreprises plus ou moins scabreuses. S'infiltrant à la cour pour enseigner la musique aux filles de Louis XV, il s'occupera aussi de finances, d'espionnage, de trafic d'armes, deviendra gentilhomme et même diplomate. Après de nombreux voyages à travers l'Europe, il fonde en 1777 la Société des auteurs dramatiques, destinée à défendre les intérêts des écrivains. La satire sociale
Ses deux chefs-d'oeuvre sont des comédies : le Barbier de Séville et le Mariage de Figaro (1784), pièces spirituelles qui constituent une satire de la société française de l'Ancien Régime, préparant à leur façon la Révolution française.
Suspecté pendant la