Le désir est-il un désordre de l’âme ?

Appréciations :

On pense souvent que le désir, cette aspiration de notre être à combler le sentiment d’un manque, d’une frustration, est une envie, une volonté qui nous mène vers le bonheur. En recherchant sans cesse plus de plaisirs, nous nous entraînons dans une course effrénée vers l’agréable, vers ce bonheur parfait et total dont nos désirs nous rapprochent toujours un peu plus. Ce sentiment est partagé par tous les hommes et il est le moteur principal d’une société active. En effet, le désir de richesse et de réussite professionnelle régit le monde économique et toutes les plus grandes entreprises sont dirigées par des personnes ayant réussi à accomplir ces désirs. En ce sens, le désir n’est pas un désordre de l’âme. Cependant si ce désir est seulement un facteur vers le bonheur, comment expliquer qu’il nous apporte aussi bien peine que plaisir. Peine dans l’attente de sa réalisation, et plaisir dans sa satisfaction. Cette frustration s’accentue au fil de l’augmentation du désir. Ainsi le désir peut bouleverser notre âme, cette essence et conscience que nous avons en nous, par sa violente emprise. Il peut de plus nous pousser à faire des choses en désaccord avec notre morale. Renier nos valeurs dans le seul but de l’assouvir, c’est là l’effrayant pouvoir du désir. En ce sens, le désir est un désordre de l’âme. La question primordiale que l’on devons nous poser est donc : le désir est-il oui ou non un désordre de l’âme ? Est-ce qu’il nous pousse sans cesse vers un dérangement de notre être ou est ce qu’il a au contraire pour mission de nous amener ordre et quiétude ? Est ce que le désir est néfaste car il pousse notre esprit vers le vice et le malheur en allant à l’encontre de nos devoirs et de nos valeurs, ou est ce qu’ au contraire il est bénéfique car il nous rapproche de la liberté et du bonheur ?

Tout d’abord, le désir est facteur de dérèglement : il