Le pouvoir des fables
Un plaidoyer pour la fable.
La mise en abyme : un art poétique.
L’apologue face à l’éloquence.
Eloge de la valeur politique de la fable.
La fable peut tenir un discours politique.
Le rôle du fabuliste s’élargit...
Un homme politique doit être fabuliste.
Eloge de la sagesse de la fable.
L’enfance de l’homme.
Une morale qui réfléchit sur l’apologue.
L’art du plaisir conforme à l’esthétique. La Fontaine a puisé l'inspiration de ses textes chez Esope qu'il entendait au départ traduire : c'est l'esthétique classique qui prône l'imitation des anciens. Mais dans Le pouvoir des fables, on voit bien qu'il ne s'agit pas seulement d'imitation mais aussi d'émulation. En effet La Fontaine reprend une fable d'Esope mais il approfondit l'objectif initial en le rendant plus fin. Ainsi, au lieu de seulement condamner l'enfance de l'homme, il propose ici un art poétique et fait en même temps, en plus du travail de moraliste sur le caractère humain, un éloge de la fable.
Cet éloge est triple : éloge de l'argumentation indirecte de la fable face à l'argumentation directe qu'es l'éloquence, éloge de la valeur politique de la fable et enfin l'éloge de la sagesse humaine que montre cette pratique de la fiction
Eloge de l’argumentation indirecte de La Fontaine.
Un plaidoyer pour la fable.
La structure de la fable est originale car toute la première partie est une adresse à un destinataire particulier : il s’agit de l’ambassadeur de France en Grande-Bretagne. Cette adresse est l’occasion d’un plaidoyer en faveur de la fable car La Fontaine doit ici répondre à des critiques implicites (vers 6, 7, 8, 3, 2 et 4). Dans cette adresse à l’ambassadeur, il joue sur une mise ne scène d’une polémique avec d’un côté ceux qui critiquent la fable « Peut-elle s’abaisser à des contes vulgaires ?/vous puis-je offrire mes vers et leurs grâces légères ? » et de l’autre lui-même qui la défend grâce à ce plaidoyer