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VERSION La philosophie de Leibniz
Dans la correspondance de Voltaire, comme dans Candide, les références au « meilleur des mondes possibles » sont récurrentes 1. C’est une allusion au philosophe allemand Gottfried Wilhelm Leibniz. Les lecteurs français connaissent sans doute bien l’œuvre à laquelle Vo ltaire s’en prenait car les Essais de théodicée (1710) avaient été rédigés en français. On peut voir dans cette opposition à Leibniz un refus plus général au monde germanique après l’épisode de Francfort ; mais c’est sans doute la question du Mal qui obsède Voltaire. Dans Candide ou l’Optimisme, le mot « optimisme » n’a pas encore le sens actuel (une bonne disposition du caractère qui nous conduit à prendre la vie du bon côté) ; c’est en 1758, un néologisme qui désigne une réponse philosophique à la question du Mal. Pour Leibniz, le monde créé par Dieu ne peut être que parfait ; le Mal n’est donc qu’apparent, et si nous pensons que le monde souffre, c’est que nous ne sommes pas capables de percevoir la finalité nécessairement bonne qui justifie cette souffrance : « Il se peut que tous les maux ne soient aussi qu’un presque néant en comparaison des biens qui sont dans l’univers. » De même, Rousseau, répondant au Poème sur le désastre de Lisbonne, écrit : « Tout n’est pas bien, mais le Tout est bien. » (210 mots)
1 - fréquentes Dans la correspondance de Voltaire, comme dans Candide, les références au « meilleur des mondes possibles » sont récurrentes. C’est une allusion au philosophe allemand Gottfried Wilhelm Lei bniz. Les lecteurs français connaissent sans doute bien l’œuvre à laquelle Vo ltaire s’en prenait car les Essais de théodicée (1710) avaient été rédigés en français.

In Voltaires Briefwechsel, wie auch im Candide, finden sich häufig wiederkehrende Bez üge zur „besten aller möglichen Welten“. Es handelt sich [dabei] um eine Anspielung auf den deutschen Philosophen Gottfried Wilhelm Leibniz. Die französischen Leser kennen wahrscheinlich