Pierre Choderlos de Laclos, avait initialement choisi d’intituler son œuvre, publiée en 1782, Le danger des liaisons. Il manquait, toutefois, d’originalité, car le thème était continuellement rebattu par la poésie et le roman du XVIII siècle. En effet un roman intitulé Le danger des liaisons avait été déjà publié en 1763 par Mme de Saint-Aubin; Laclos a donc décidé de corrigé son premier titre et de le changer avec un titre plus intriguant, polysémique et assez mystérieux, Les liaisons dangereuses. On traite, donc, d’un titre qui pousse le lecteur a se demander de quelles liaisons s’agit, d’où vient le danger dont il traite et à quel propos l’auteur utilise tel titre.

On pourrait considérer le terme « liaison » essentiellement par deux façon différentes. En premier, on pourrait attribuer à « liaison » la signification de commerce ou de correspondance et, par conséquent, étudier l’expression en tant que commerce de lettres ou échange épistolaire. En outre, à partir du 1694, le terme liaison prend aussi la signification particulière de « relation amoureuse ».
Laclos cherche, donc, a démontrer de quelle manière les liaisons, dans les deux cas, vont devenir dangereuses, selon la société dans laquelle elles se développent.
Dans un entourage terriblement influencé et presque dominé par le libertinage, les relations amoureuses sont empêchées par des gens sans scrupules qui profite de l’inexpérience des jeunes et qui masquent, exactement comme Mme de Merteuil, leur perversion sous la plus parfaite honnêteté. L’objectif de Laclos est ainsi celui de dévoiler et dénoncer les moyens dont les libertins font usage afin de corrompre, tricher, et trahir les honnêtes ( lettre CLXIX ; Danceny : « J’ai cru de plus que c’était rendre service à la société, que de démasquer une femme aussi réellement dangereuse que l’est Mme de Merteuil »). Effectivement, la liaison dangereuse, en tant que relation amoureuse, corrompt la jeunesse, dissocie la famille, pervertit les faibles et