Les outils du knowledge management
1.1. La connaissance et sa gestion, des concepts complexes aux définitions variées Une première définition du Knowledge Management ou de la gestion des connaissances, permet de dire qu’il s’agit d’une démarche de gestion des savoirs, des savoir-faire et des compétences des collaborateurs, des clients, des fournisseurs et des partenaires. Ceci a pour objectif l’atteinte des objectifs de croissance de l’organisation (Balmisse, 2005). Cependant la variété des définitions, résultant de débats nombreux à travers les âges (Blacker, 1995), pousse à s’intéresser en premier lieu à la connaissance. 1.1.1. Qu’est-ce que la connaissance ? La connaissance est multiple (Ganascia, 1996). Il est cependant possible de la décliner selon plusieurs dimensions qui en réduisent la complexité (Charlot & Lancini, 2002) : 1.1.1.1. La dimension hiérarchique
Trois variables sont confrontées : la donnée, l’information, et la connaissance. La donnée est un fait discret et brut, hors de tout contexte. Elle émane d’une observation, et peut être qualitative ou quantitative. C’est un élément totalement objectif (ex. : la température du jour, 10°). L’information est un message qui se base sur un ou plusieurs données. Ceci se fait sous une forme visible, imagée, décrite ou orale. C’est une donnée mise dans un contexte spécifique ex. : la température est de 10° à Paris, pour la journée de demain).
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La connaissance est une information comprise, assimilée et utilisée qui permet la réalisation d’une action spécifique (ex. : la température étant de 10° à Paris, je m’habille chaudement). 1.1.1.2. La dimension épistémologique
Cette dimension considère la connaissance selon deux aspects : la connaissance explicite et la connaissance tacite (Nonaka & Takeuchi, 1995 ; Baumart, 1995, 1996, Zack, 1999). La connaissance explicite fait référence au domaine du savoir qui est exprimable avec des mots et qui est facilement transmissible à un