Les plateformes électroniques
Ce dernier étant l’unique lieu où se concentraient tous les ordres de Bourse, il régissait l’ensemble des services de négociation et de compensation.
Néanmoins, depuis la crise financière de 2007, les marchés ont subi de nombreuses modifications structurelles. En effet, on voit apparaître depuis peu de nouveaux opérateurs de marché, notamment les plates formes électroniques appelées également MTF (Multilateral Trading Facilities).
Elles sont détenues par des entreprises privées qui évoluent dans un marché non réglementé. L’exploitation d’un MTF offre une activité de service d’investissement soit par un opérateur de marché qui gère un marché réglementé, soit par un PSI (Prestataire de Services d’Investissement).
Ces dernières sont aujourd’hui en pleine essor. L’élargissement de l’éventail des acteurs du marché a donc entraîné une vive concurrence sur le secteur.
La question qui se pose alors est de savoir si une coexistence des plates formes électroniques à côté des marchés traditionnels serait viable à terme. Et si oui, sous quelles conditions ?
Afin d’y répondre, nous dresserons dans un premier temps le paysage boursier européen, puis dans un second temps, nous exposerons les différentes réformes européennes mises en place afin de réglementer ces marchés.
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I. Le paysage boursier européen actuel
A. L’émergence des plates formes électroniques
Le développement des plates-formes alternatives de négociation a été favorisé par la directive européenne MIF (Marchés d'Instruments Financiers).
Depuis son entrée en vigueur, l'exécution d'un ordre portant sur un instrument financier admis à la négociation sur un marché réglementé peut désormais être négociée sur différents lieux d'exécution, notamment sur les MTF, dans le but de supprimer le monopole des marchés traditionnels.
L’objectif est de baisser les tarifs, les