Philosophie antique
L’Antiquité correspond à la naissance historique de la philosophie en Occident. Celle-ci répond à une volonté de rendre le monde intelligible. Certes, la volonté de comprendre le monde est antérieure à l’émergence de la philosophie, mais cette interrogation prend la forme d’un questionnement rationnel, qui concurrence les réponses diverses apportées par la tradition, et s’applique à la fois aux phénomènes naturels et à l’organisation politique.
1) Sagesse et philosophie.
La philosophie comme recherche de la sagesse
Le philosophe est l’homme qui aime et recherche la sagesse, l’homme capable de construire et d’énoncer des problèmes. Plutôt qu’un sage qui prétend détenir un savoir, le philosophe est celui qui se met en quête de la vérité et cherche à expliquer le monde de manière rationnelle. Ainsi, philosopher, c’est avant tout aimer comprendre et non pas vouloir faire du savoir un élément de prestige ou de pouvoir pour tromper les ignorants.
L’ami de la sagesse
Les anciens accordaient un caractère sacré à la sagesse, qu’ils définissaient comme « la science des choses divines et humaines ». Le sage – prêtre, prophète ou devin – pouvait ainsi apparaître comme une sorte de mage, capable de déchiffrer les secrets des dieux et les signes qu’ils font parvenir aux mortels. A la différence du sage, le philosophe ne sait aucune science. Il n’est qu’un maître de sagesse, mais un amoureux du vrai, qui ne cherche ni le profit ni la gloire.
2) La raison du philosophe
Raison et mythe
Le philosophe, qui entend proposer une explication rationnelle de l’univers, doit se défaire des interprétations naïves et du recours aux mythes pour expliquer l’origine de l’univers. La philosophie, qui adopte un discourt rationnel, se distincte des récits mythologiques (l’Odyssée d’Homère, le Théogonie d’Hésiode, etc…) qui mettent en scène des dieux anthropomorphes, intervenant dans les actions humaines et le cours des évènements.
La vérité du mythe
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