Alors que l’Inde, considéré comme l’un des pays émergents a connu une croissance de 4,1% en moyenne par an au cours de la décennie 1990, la part de la population sous-alimentée dans ce pays est toujours de l’ordre de 25%. Nous pouvons alors nous interroger sur les conséquences de la croissance en terme d’amélioration des conditions de vie de la population, autrement dit, le développement. En effet, la croissance, mesurant le niveau de vie d’une population, est déterminée par l’augmentation des biens et services produits sur longue période, c’est à dire l’accumulation des richesses, donc les ressources dont disposent les membres d’une société. Alors que le développement va au-delà de ce concept et consiste en l’ensemble des transformations des structures démographiques, économiques, sociales, culturelles et politiques liées à l’augmentation du niveau de vie. Il implique donc une amélioration générale des conditions de vie. Ce dernier apparaît ainsi conditionné par des critères politiques.
Dans quelle mesure la croissance entraîne-t-elle alors le développement ? (ou La croissance entraîne-t-elle alors toujours le développement ?) Après avoir montré que la croissance favorise le développement, nous exposerons donc les limites de cette relation.
I. La croissance économique favorise le développement du pays…
La croissance permet de dégager un surplus de revenus qui, a priori, va permettre une meilleure couverture des besoins fondamentaux des individus. Celle-ci permet également une marge de manœuvre plus importante pour les pouvoirs publics, afin de mettre en place des politiques favorables au développement.
A. La croissance permet de mieux satisfaire les besoins, notamment fondamentaux de la population
La croissance fournit un surplus de richesse, c’est-à-dire de valeur ajoutée à partager. Celle-ci s’accompagne généralement d’une hausse des gains de productivité dont les effets peuvent être positifs pour l’ensemble de la