Religion
Il n’est pas possible de définir la folie avec authenticité. Généralement, un fou est tout sujet qui échappe au contrôle de sa propre raison. Un fou ne peut être inclus dans une « normalité », un concept dépendant d’un contexte idéologique précis, de coutumes, règles, conventions, classes sociales,… propres à une société et une époque déterminée. On ne peut trouver la signification de la folie qu’à condition de la replacer en parallèle d’une philosophie de « l’homme dans le monde », la situer dans un contexte aux aspects précis.
Comme le disait F. Laplantine : « on ne devient pas fou comme on le désire, la culture a tout prévu ». C’est la société qui définit les normes de pensées et de comportements ; par conséquent, elle définit aussi les modes d’expressions de la folie, et ses limites. Les normes varient fortement selon les sociétés et un fou ici pourrait paraitre absolument « normal » là-bas, dans une société qui n’est pas la sienne, une société qui accepte sa philosophie.
Une action normale est une action approuvée par la collectivité et qui, du fait qu’elle est en accord avec les idéaux majoritaires, est considérée comme « bonne ». Toute variance à cette norme de civilité est considérée comme pernicieuse à la société de par le fait qu’elle trouble l’ordre public et empêche cette « colonisation des mœurs » qu’exerce la société sur cette collectivité.
La folie n’est donc pas une maladie mais une déviance par rapport à la norme sociale qui nous est imposée par notre contexte culturel et idéologique. Mais si certaines sociétés sont réellement « malades », comme l’affirment certains tant leurs coutumes sont étranges et morbides, alors la rébellion serait le premier signe de santé mentale et le fou n’en serait pas un.
Dans toute société, il existe des individus au comportement déviant par rapport à la norme imposée par les doctrines de leurs époques (ex : crises de monomanie en Malaisie, tarentulisme en Sicile,…).
La