Régimes autoritaires
« Le recours à la notion fourre-tout d’autoritarisme est insuffisant pour rendre compte de la nature du régime fondé par Kim Il-sung.
Comment définir alors le système politique nord coréen ? »
I) Un recours à la notion « fourre-tout » d’autoritarisme pour le moins biaisée mais qui reste compréhensible en raison des ambiguïtés intrinsèques au régime mais aussi au manque d’information concernant cet Etat.
Si la différence entre les termes autoritarisme et totalitarisme n’est pas toujours évidente, on peut comprendre qu’au regard des ambiguïtés de la Constitution nord-coréenne et du manque d’informations concernant cet Etat, il ne soit pas évident de classer ce régime dans un « type » particulier. a) Un système politique hérité de deux puissants voisins.
-une naissance tourmentée.
Au lendemain de la capitulation japonaise le 15 août 1945, En 1945, l’armée d’occupation (qui avait annexé le pays en 1910) est jetée hors du pays. Après le départ des troupes japonaises, la péninsule est partagée par les deux grandes puissances mondiales : l’Union Soviétique occupe le nord du pays et les Etats-Unis le sud. En 1946, Kim Il-sung, qui avait dirigé l'Armée révolutionnaire populaire coréenne (ARPC) dans la résistance communiste coréenne à l'occupation japonaise, s'impose comme le principal dirigeant du pays en tant que secrétaire général du Parti du travail de Corée (issu de la fusion du Parti communiste et du Parti néo-démocratique de Corée).
Son principal objectif est alors de réunifier la Corée en se basant sur les mouvements révolutionnaires du Sud.
Cependant, après l’échec de l’insurrection d’octobre 1948, dans le Sud, le gouvernement pro-américain de Syngman Rhee réussit à stabiliser la situation et les Etats-Unis commencent alors à retirer la plupart de leurs forces. Le statu quo ne durera néanmoins pas longtemps. En 1950, le Nord attaque le Sud et l’armée d’anciens résistants menée par Kim vient facilement à bout des forces du Sud,