Sevigné
Mme de Sévigné n'en eut pas moins une jeunesse choyée et heureuse, d'abord chez son grand-père, Philippe de Coulanges, puis, lorsqu'il mourut en 1636, chez le fils ainé de celui-ci.
Une solide éducation lui valut une connaissance parfaite de l'italien, assez bonne du latin, et des notions d'espagnol.
Elle épousa Henri de Sévigné (1623-1651) en 1644. Elle devient veuve en 1651 à vingt-cinq ans quand son époux fut tué en duel par Miossens, chevalier d'Albret pour les beaux yeux de Madame de Gondran, sa maîtresse.
Sa grand-mère paternelle était Jeanne de Chantal, fondatrice de l'ordre de la Visitation.
Œuvres
La correspondance de Madame de Sévigné avec sa fille, Madame de Grignan, s'effectua à peu près pendant trente ans en lui écrivant chaque semaine trois à quatre lettres. Les lettres de Madame de Sévigné firent d'abord l'objet d'une première édition clandestine en 1725, comprenant 28 lettres ou extraits de lettres. Elle fut suivie de deux autres, en 1726. Pauline de Simiane, petite-fille de l'intéressée, décida alors de faire publier officiellement la correspondance de sa grand-mère. Elle confie ce soin à un éditeur d'Aix-en-Provence, Denis-Marius Perrin. Celui-ci publie 614 lettres en 1734—1737, puis 772 en 1754. Les lettres ont été remaniées et sélectionnées suivant les instructions de Madame de Simiane : toutes celles touchant de trop près à la famille, ou celles dont le niveau littéraire paraissait médiocre. Les lettres restantes ont souvent fait l'objet de réécritures pour suivre le goût du jour.
- La question de l'authenticité se pose donc de manière cruciale pour ces lettres. Sur les 1120 connues, seuls 15 % proviennent des