Shadow Finance
Considérée comme un facteur d'aggravation de la crise financière mondiale, la "finance de l'ombre" ("shadowbanking") a atteint un niveau record de 67.000 milliards de dollars l'an dernier en dépit des appels répétés des dirigeants mondiaux à davantage de régulation de ce système bancaire parallèle. Selon le Conseil de stabilisation financière (FSB), ce système financier pèse désormais davantage que l'activité économique de l'ensemble des pays qui ont fait l'objet de l'étude. Le terme "finance de l'ombre" recouvre aussi bien des activités menées par des fonds de capital-investissement, des fonds spéculatifs, des fonds d'investissements et autres fonds monétaires. Le rapport du FSB montre que les Etats-Unis sont le pays doté du plus gros système bancaire parallèle- 23.000 milliards de dollars en 2011-, devant la zone euro (22.000 milliards) et le Royaume-Uni (9.000 milliards). Mais la part des Etats-Unis a décliné ces dernières années au profit du Royaume-Uni et de la zone euro, précise l'étude. Le FSB souligne que le "shadowbanking" risque de se développer davantage encore en réaction aux nouvelles règles de solvabilité bancaire dites de Bâle III, qui prévoient d'obliger les banques à renforcer considérablement leurs fonds propres pour prévenir des difficultés qui contraindraient les Etats à les renflouer avec l'argent du contribuable. Il plaide donc pour un renforcement de la réglementation, tout en appelant les décideurs politiques à légiférer avec prudence sur ce secteur qui peut aussi être une importante source de crédit pour les entreprises et les consommateurs.
Table des matières
I. Définition du shadow finance 3
La titrisation 3
Les hedge funds 4
Le marché du repo et du prêt-emprunt de titres 4
Le marché des dérivés OTC 4
Les fonds monétaires 4
II. Les facteurs à l’origine du shadow banking system 5
Le développement des marchés de gré à gré 5
Un nouveau modèle d’intermédiation bancaire 5
III. Le fonctionnement du shadow