Td sur les institutionnalistes
1) Comment la notion de plus-value est elle apparue dans les travaux de Sismondi ?
Sismondi est un économiste né à Genève en 1773. Pragmatique et pondéré il s’est toujours efforcé de penser par lui-même les évènements avec recul. Ses analyses s’articulent autour de plusieurs concepts dont le revenu national qui est distribué entre plusieurs classes sociales et génère un circuit de production des richesses dont l’équilibre temporel est constamment remis en cause. L’introduction des machines et le progrès dans le processus productif est un facteur de déséquilibre en raison du mode d’organisation qui prévalait à l’époque. Pour lui, le progrès à 3 définitions : progrès technique, progrès économique et progrès social.
C’est le progrès social qui va nous intéresser ici car il se manifeste à travers la « mieux-value » que se disputent les différents acteurs de la production. Ainsi, «la mieux-value» prend forme d’une redistribution entre revenu brut et net, cette part qui revient aux possédants. Pour Sismondi, le problème du progrès social tient au mode de partage des richesses de ce progrès.
Il s’intéresse donc aux contradictions notamment enrichissement des uns et paupérisation des autres. Le problème fondamental c’est la suppression des corporations féodales qui conduisent à la disparition des petits exploitants et l’opposition entre intérêt particulier et général qui à terme aboutit au partage de la société en 2 classes.
Par ailleurs, la séparation de la propriété et du travail font que les revenus des capitalistes augmentent et ceux des ouvriers restent au strict minimum. Il y a donc une inégale répartition de la propriété privée. C’est pourquoi il affirme « un entrepreneur ne gagne pas seulement parce que son entreprise produit beaucoup plus qu’elle ne coûte, mais parce qu’il n’accorde pas à l’ouvrier une compensation suffisante pour son travail ». Mieux-value= Revenu social – Valeur de la puissance de travail