Texte argumentatif Chartes des valeurs
Par définition, on entend par État laïque «principe excluant les Églises de l’exercice du pouvoir politique ou administratif.»1 Le Gouvernement du Québec propose l’officialisation du principe de laïcité de l’État, en se basant que tout État Démocratique «garantissent ces principes.»2 Est-ce que le refus de laïciser l’Assemblée Nationale en patrimonialisant le crucifix va à l’encontre de cette laïcité? Le crucifix est-il un signe religieux ou un élément emblématique du patrimoine québécois? Il y a-t-il une cohérence dans les demandes du Gouvernement et les actions qu’eux même posent à ce sujet? Allons-nous le laisser à sa place comme le veut la tradition ou allons-nous le retiré afin d’effectuer un virage dans notre société?
Le Gouvernement de Pauline Marois refuse de retirer le crucifix de la salle du conseil, prétextant qu’il est au cœur du théâtre de la vie parlementaire québécoise. Es-ce suffisant comme conclusion? Pour être totalement cohérent, c’est-à-dire :«être en harmonie logique entre les divers éléments d’un ensemble d’idées ou de faits»3, l’État ne peut afficher ce signe religieux au-dessus de la tête du président, qui a pour mandat d’arbitrer et de représenter. L’Assemblée Nationale est le lieu même où la laïcité se doit d’être exemplaire, car c’est l’institution même où s’exprime la souveraineté du peuple québécois. Conserver le crucifix : «croix sur laquelle le Christ est représenté crucifié»4 impliquerait une exemption de l’État envers sa propre Charte. Si cela n’est pas un symbole religieux, je me demande bien qu’es-ce qui en est un. Le crucifix contredit l’image d’une neutralité et de laïcité de l’État et doit être retiré du Salon Bleu. Le patrimoine en soit est : « un héritage commun d’une collectivité»5. Le crucifix de l’Assemblée Nationale a été installé en 1936 par le