Tous les matins du monde
Il est probable qu'il soit à l'origine de l'ajout d'une septième corde à la basse de viole. Jean Rousseau signale qu'il maîtrisait l'art de la viole « à la perfection », fait repris dans l'ouvrage de Pascal Quignard, Tous les matins du monde (ainsi que dans le film du même nom) qui montre l'apprentissage de Marin Marais auprès de Sainte-Colombe, et dans lequel il est présenté comme un homme austère. Il appartenait probablement à la noblesse lyonnaise, et il est rapporté qu'il donnait chez lui des concerts de viole. Il ne fut pas un musicien de cour.
Avec cent soixante-dix-sept pièces pour viole seule et soixante-sept pour deux violes, Sainte-Colombe se révèle un compositeur prolifique. Parmi les compositions qui nous sont parvenues, des Concerts à deux violes esgales (partition découverte par le pianiste Alfred Cortot et retrouvée parmi ses papiers en 1966). On peut avoir, par l'intermédiaire de ces compositions, une idée de la virtuosité de ce