A quoi sont associés les conflits collectifs de travail, et comment peut-on les éviter?
En 2006, environ 2 % des entreprises déclarent au moins un arrêt collectif de travail. Cette proportion varie fortement selon la taille de l’entreprise : elle est de 1 % pour les unités comptant moins de 50 salariés, et de 31 % pour celles employant 500 salariés ou plus.
Le nombre de journées individuelles non travaillées pour fait de grève augmente en revanche entre 2006 et 2007, passant de 117 à 128 jours pour 1 000 salariés. On peut donc se demander à quoi sont associés ces conflits collectifs de travail, et comment peut-on les éviter. Pour cela, nous parlerons des conflits collectifs de travail et de la prévention faite autour dans un premier temps, puis nous définirons le terme de dialogue social, et repérerons les différentes sources de conflits.
•
Le droit de grève est un droit constitutionnel. Il n’y a pas de définition précise mais trois conditions doivent être réunies pour caractériser la grève : un arrêt de travail, un arrêt collectif et concerté, et un arrêt motivé par des revendications professionnelles.
Que se passe-t-il après la grève? La grève ne rompt pas le contrat de travail, il est simplement suspendu. Le salarié doit donc retrouver son emploi à l’issue de la grève mais il perd son salaire pendant la durée du conflit. Seule la faute lourde (abandon d’un poste de sécurité, violence exercée sur les non-grévistes) peut rompre le contrat de travail (licenciement sans préavis et sans indemnités).
La négociation s’est fortement développée dans les entreprises de la fin des années 90 au début des années 2000 : de la réduction du temps de travail à l’épargne salariale, les discussions entre représentants de la direction et représentants du personnel se sont multipliées. En 2004, dans 87 % des établissements d’au moins 20 salariés, la direction indique que des négociations ou discussions collectives autres que salariales ont eu lieu dans l’entreprise au cours des trois dernières années.
La présence d’institutions