L'auditeur interne acteur de la gouvernance
La gouvernance d’entreprise recouvre « l’ensemble des mécanismes organisationnels qui ont pour effet de délimiter les pouvoirs et d’influencer les décisions des dirigeants, autrement dit, qui gouvernent leur espace discrétionnaire ».
A l’origine, elle repose sur un courant d’opinions développé en réaction à une série de scandales (Enron, Worldcom..). Etant donné que ces scandales sont imputables à l’inefficacité des systèmes de contrôle interne, les législateurs des principaux pays ont été obligés d’intervenir avec la création de la loi Sarbanes- Oxley (SOX) en 2002 aux États-Unis, et la loi sur la sécurité financière en 2003 en France. Ces deux lois imposent de nouvelles obligations en matière de contrôle interne. L’audit interne, quant à lui, est une fonction incontournable appelée à jouer un rôle important au service des dirigeants et actionnaires en leur apportant un degré d’assurance sur l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques. L’audit interne doit répondre à la fois aux attentes de la direction générale et du comité d’audit.
Pour la direction générale, l’audit interne constitue un outil de management contribuant à la création de valeur et compétitivité de l’entreprise, avec notamment la diffusion des bonnes pratiques.
Le responsable de l’audit interne entretient avec la direction générale des relations étroites, régulières et basées sur la confiance mutuelle et la reconnaissance de son indépendance et de son professionnalisme. En termes de bonne pratiques, il est préconisé que l’audit interne soit rattaché à la direction générale. Ce rattachement est un gage de l’indépendance de l’audit interne. Il y a une complémentarité naturelle entre l’audit interne et le comité d’audit. En effet, il apporte au comité d’audit un regard impartial et professionnel sur l’ensemble de ces risques et sur le dispositif de contrôle interne. Il est important pour la