L'interprétation du juge
Dans un sens large, l'interprétation est le fait de comprendre un texte. En droit, l''interprétation est de déterminer la portée d’un texte ambigu ou obscur pour trouver une solution à un cas donné, elle est faite par le juge, appuyé par la jurisprudence et la doctrine.
Les organes susceptibles d'interpréter la loi sont divers. Il peut s’agir du législateur lui-même, auteur des lois et devant, dans ces conditions, déterminer leur sens. Malgré ce pouvoir, il ne conserve que la possibilité d’édicter des lois interprétatives pour éclairer les dispositions d’une loi antérieurement votée considérée comme obscure.
Mais c’est principalement aux juges que la tâche d’interprétation de la loi appartient. S'il s’agit d’un pouvoir du juge d'interpréter, c'est aussi l'un de ses devoirs, comme le prévoit l’article 4 du code civil, mais ce dernier n'accorde pas expressément ces pouvoirs au juge.Il risque, en effet, de modifier, voire de créer la loi, alors qu’il appartient au législateur de le faire. Par conséquent, de nos jours, c'est la Cour de cassation qui contrôle le juge dans sa mission d'interprétation de la loi.
Sa mission est d’appliquer le droit positif. Il en est un agent d’exécution. Le juge ne doit appliquer que la loi, toute la loi, rien que la loi.
Néanmoins, la jurisprudence permet de compléter la loi et même parfois de la “remodeler” pour l’appliquer de la manière la plus juste au cas d’espèce soumis.
On peut se demander si les juges sont véritablement indépendants ou s’ils ne sont, comme l’écrivait Montesquieu dans L’Esprit des lois, que « la bouche qui prononce les paroles de la loi ; des êtres inanimés qui n’en peuvent modérer ni la force ni la rigueur ». Il est donc pertinent d’examiner si le juge ne doit qu’appliquer la loi à la lettre, ou s’il peut l’interpréter pour l’appliquer de la manière la plus juste à chaque litige qui lui est soumis.
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