15 Avril 1988
La Cour d’appel de Montpellier, par un arrêt en date du 18 décembre 1984, rejette le contredit, et retient que les fresques litigieuses, ordinairement immeubles par nature, étaient devenues immeubles par destination depuis la découverte d’un procédé permettant de les détacher des murs sur lesquels elles étaient peintes. La Cour d’appel en déduit que la séparation des fresques de l’immeuble principal, dès lors qu’elle est intervenue sans le consentement de tous les propriétaires, ne leur a pas fait perdre leur nature immobilière.
La Fondation Abegg et la ville de Genève se pourvoient alors en cassation. Le problème qui se pose à la Cour de cassation est de savoir quelle est la nature juridique des fresques détachées du mur ? La Cour de cassation casse et annule l’arrêt de la Cour d’appel, et affirme que les fresques, immeubles par nature, sont devenues des meubles du fait de leur arrachement. De plus, les parties