action publique
Des réticences liées à ' la privatisation du procès pénal ' (Xavier Pin, 2002)? qui pourtant ne peuvent occulter l'importance et la légitimité de la place des victimes dans ce procès
D où l'évolution d'une juridiction leur accordant des droits plus étendus, mais qui restent limités
La consécration tardive de la place des victimes dans le droit pénal
Limites à l'action de la victime dans le procès pénal
« L’irruption des victimes dans les sociétés contemporaines a des racines profondes. Le traumatisme de la Shoah et ses conséquences à long terme s’expriment à travers tous les grands procès « historiques » que sont Barbie, Touvier, Papon» .Dès lors, la place des victimes dans le procès pénal apparaît comme une question épineuse en raison des préjudices potentiellement très grands que peuvent avoir subi les victimes. Néanmoins, l’on peut voir également que les enjeux dépassent largement ceux de la victime mais concernent bien la société dans son ensemble.
Au contraire du procès civil, le procès pénal est une action entreprise par le Ministère Public pour défendre les intérêts de la société qui a été lésée dans son ensemble, au contraire du procès civil qui a pour but d’obtenir réparation d’un préjudice.
Que ce soit dans le droit pénal ou civil, la définition de la victime reste assez floue. Ni dans le Code de Procédure Pénale, ni dans les grandes lois de la procédure pénale, elle n’est clairement définie. Longtemps, la victime apparaît comme la « véritable oubliée du procès pénal » (Robert Cario). Si l’art. 2 du Code de Procédure Pénale apporte un embryon de solution en affirmant que « l'action civile en réparation du dommage causé par un crime, un délit ou une contravention appartient à tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage directement causé par l'infraction », il faut néanmoins attendre 1970 en France