Autrui est-il à connaitre ou à rencontrer ?
On peut associer les idées de rencontre et nouveauté ; quand on rencontre quelqu'un pour la première fois c'est qu'on ne le connaissait pas auparavant, à chaque fois que l'on rencontre autrui une part de nouveauté se fait sentir puisque étant des êtres libres, tout peut arriver, le probable comme l'improbable. En ce sens il est une part immense d'imprévu dans la rencontre d'autrui.
La connaissance est l'acte par lequel un sujet se saisit des données de l'expérience et cherche à les comprendre et à les expliquer. Contrairement à la rencontre, la connaissance ne suppose aucune faille, aucune nouveauté, pas d'imprévu et donc rien qui n'échapperait au sujet concerné.
La forme de la question « est-il à … ou à .. » implique que la question puisse être interprétée comme : « Vaut-il mieux connaître autrui ou le rencontrer ? ». Ainsi cette-dernière s'interroge sur le choix des rapports avec autrui, il s'agit ici de déceler ce qui de connaître ou de rencontrer autrui est le plus favorable à l'homme.
Peut-on vraiment connaître autrui ? Si autrui se donne à notre expérience, il est pourtant une donnée singulière. Car autrui est comme moi un sujet, mais c'est surtout un moi autre que moi, un alter ego qui refuse de se laisser réduire à