Chapite 7 ses
A. Le contrat social.
Document 1.
Sautons par–delà le Moyen Âge et le début des Temps modernes, c'est-à-dire jusqu'aux retournements philosophiques qui préludent à la Révolution française, matrice des démocraties actuelles. [...] En 1637, René Descartes (1596 1650), poussé par le doute méthodique à la recherche d’un fondement inébranlable de la vérité aussi sûr qu'une formule mathématique, énonce la formule célébrissime : « Je pense, donc je suis. » [...] Le cogito devient le centre de toute pensée, de toute existence. [...] C'est dire en même temps la solitude de l'individu cartésien. Cette conception de l'homme est sans doute la racine la plus profonde de l’individualisme moderne. Solitude métaphysique, sans nul doute. Solitude sociale aussi: comment rendre compte de la société, de l'existence de personnes incluses et d'autres exclues ? La société est première chez Platon ou Aristote. L’individu est la première vérité chez Descartes. [...]
Thomas Hobbes [philosophe anglais du XVIIe (1588¬–1679) suppose, dans l'état de nature, l'individu seul face à d'autres individus seuls, en guerre perpétuelle : Homo homini lupus[1]. Par sa raison, l'homme comprend qu'il a intérêt à s'associer avec autrui pour former la société civile. Sans être naturellement un animal social, il renonce aux droits qu'il tient de sa puissance d'individu au profit du souverain, en échange de la paix, selon un principe d'uti¬lité. Or la transmission mutuelle de droit est ce qu'on nomme « contrat ». Le lien social se noue ici par la volonté de chacun: [...] réduire toutes leurs volontés, par la règle de la majorité, en une seule volonté.
L’idée d'une égalité fondamentale de tous les hommes s'affirme en même temps de plus en plus nettement.
Jacques Fierens, in Annuaire européen, vol. XLIII, P 35 51
•Pourquoi l’homme doit-il nécessairement s’associer pour former une société, selon Thomas Hobbes ?
-L'homme