Claude Levi Strauss Race et Histoire
Projet de lecture : Montrer que dans cet extrait, C. Lévi-Strauss conteste le préjugé ethnocentrique qui dévalorise une culture dite peu évoluée.
Introduction :
Claude Lévi-Strauss est un ethnologue, philosophe et écrivain français du XXème siècle. Admis en 1975 à l’Académie française, c’est une figure fondatrice du structuralisme. Un de ses plus célèbres romans s’intitule Tristes Tropiques, paru en 1955. L’extrait que nous allons étudier ici provient de son ouvrage Race et Histoire, publié en 1952, dans lequel il définit les notions de culture, de civilisations, et également la nécessité de la diversité. Nous allons montrer que Claude Lévi-Strauss, dans cet extrait, conteste le préjugé ethnocentrique qui dévalorise une culture dite « peu évoluée ». Pour cela nous analyserons dans un premier temps le processus de civilisation puis deuxièmement l’éloge de la différence et de l’échange.
I) Processus de civilisation
a) La collaboration des cultures forme la civilisation
La thèse de l’auteur, située aux lignes 1 à 6, est que la civilisation est la collaboration des cultures.
La civilisation est le processus historique du cumul de savoirs, de techniques et de pratiques issu des échanges des cultures.
L’auteur emploie les mots « fatalité » et « tare » à la ligne 55 pour parler comme un ethnocentrique et ainsi s’en moquer. Il est prudent (on le voit grâce aux modalisateur), concessif (l.13) et non catégorique. Il montre que la civilisation résulte des échanges entre les cultures. Pour révoquer l’ethnocentrisme, il expose au troisième paragraphe qu’une société est fonction de « leur conduite plutôt que de leur nature ».
b) Les exemples de l’Amérique et de l’Europe
Claude Lévi-Strauss illustre son argumentation par l’exemple de deux civilisations. L’Europe, à l’époque de la colonisation de l’Amérique, était le carrefour d’échanges et de cultures du monde entier. Peuplée