Commentaire de texte : candide
Chapitre 1 : « Comment Candide fut élevé dans un beau château, et comment il fut chassé d’icelui »
N.B. : le paragraphe 3 du plan ne fait pas totalement partie du commentaire du texte ; il s’agit en réalité d’une explication qui permet d’éclairer le sens de la critique faite par l’auteur.
Le premier chapitre de Candide, autrement appelé incipit, remplit une fonction précise d’exposition en apportant au lecteur les trois données indispensables à la mise en route de l’œuvre : des informations sur le personnage central Candide, d’autres sur le milieu social – celui d’une aristocratie engluée dans ses préjugés –, d’autres enfin sur le thème directeur, la critique de l’optimisme incarné par Pangloss. SI l’on ajoute qu’un certain ton est adopté, qui sera maintenu jusqu’à la fin, on aura cerné l’enjeu multiple de ce début. L’étude du personnage central de l’œuvre et de l’aristocratie qui l’entoure amènera alors à une analyse de la critique voltairienne.
1. Candide, un personnage central un peu simplet
Au début de l’œuvre, la première interrogation du lecteur porte légitimement sur Candide, personnage éponyme.
Il est dépeint déjà par son nom, qui est un de ces noms-portraits dont l’étymologie (Pangloss), les sonorités (Vanderdendur, le négociant esclavagiste) ou les connotations sémantiques (Candide) annoncent un caractère. Le héros se retrouve dans les syllabes qui le désignent et qui tracent els linéaments de son caractère.
Ensuite, une analyse du lexique permet de déchiffrer plus précieusement cette jeune âme qui va s’ouvrir sur le monde.
Sur le plan moral, Candide est un adolescent paisible et inoffensif, il a « les mœurs les plus douces » : l’expression le dépeint tranquille, incapable de faire le mal, ni le bien d’ailleurs, désarmé donc, on le verra, face aux violences du monde. C’est aussi une figure transparente, incapable de duplicité, de dissimulation : « sa physionomie annonçait son âme » ; sa sincérité, sa franchise