Corporations au xviiième siècle
Introduction :
Une corporation est une réunion d'individus, une organisation sociale, reconnue par l'autorité politique, regroupant tous les membres d'une même profession, ayant son propre règlement, ses privilèges.
Sous l’Ancien Régime, les métiers sont organisés en communautés. Les membres des corporations sont apprentis, compagnons ou maitres. Les corporations disposent de moyens personnels dans un cadre réglementé et contrôlé.
Ce système corporatif est pourtant très discuté au cours du XVIIIème siècle face au développement des idées libérales et de l’industrialisation. En effet, le corporatisme demande de privilégier l’intérêt même du corps administratif ou professionnel alors que le « libéralisme » naissant impose une production et une distribution des biens à grande échelle.
C’est pour cela qu’au cours du siècle s’opère plusieurs changements entre libéralisme et conservatisme. Sous Turgot, les « économistes » triomphent lorsque l’édit de février 1776 libère totalement l’exercice des métiers y compris pour les étrangers. Rétablies par l’édit d’aout 1776, les corporations, cependant diminuées en nombre, sont supprimées par le décret d’Allarde des 2-17 mars 1791 et la loi Le Chapelier des 14-17 juin 1791.
De quelle manière se caractérise les communautés de métiers dans la France du XVIIIème siècle ?
Dans un premiers temps, nous verrons les différents types de métiers pour ensuite étudier le fonctionnement interne des corporations. Enfin, nous analyserons l’évolution de ces corporations au cours du siècle pour arriver à leur suppression à la fin de l’Ancien Régime.
Les corporations est un terme apparu au XVIIIème siècle et utilisé par les libéraux pour parler des communautés de métiers. Ces communautés concernent une bonne part des métiers urbains mais ne concernent pas la majeure partie du travail. Au niveau de la ville, on trouve des disparités en France, puisque Paris