CHAPITRE 1 LE ROYALISME

I-Le royalisme catholique A/L’ultra-royalisme
1 )le Providentialisme de Joseph de Maistre (1753-1821)
2)l’idéologisme réactionnaire de L de Bonald 1754-1840 B/Le monarcho-corporatisme de René de La Tour Du Pin (1834-1924)

II-Charles Maurras (1868-1952)

On ne peut qu’être frappé par le contraste entre l’influence de Charles Maurras entre les deux guerres et l’abandon de sa pensée après 1945. Charles Maurras est né à Martigues en 1868, il devient sourd à 14 ans, perd la foi très tôt. Son origine provençale est déterminante car cette région est, en France la plus marquée par la civilisation gréco-romaine. De plus la Provence a, à cette époque, conscience d’elle-même (foyer de civilisation). L’identité locale y était plus forte que dans le reste de la France. Ce sentiment culturel a été exprimé par Charles Maurras, mais aussi par Frédéric Mistral (auteur de Mireille, prix Nobel de littérature en 1904 et l’un des fondateurs de l’école du Félibrige). En 1885, après son baccalauréat, Charles Maurras « monte à Paris » et se lie à Anatole France qui l’ancre dans un sentiment agnostique. Le jeune homme brillant commence sa collaboration avec de nombreux journaux parisiens à la fois monarchistes comme la Gazette de France et républicains comme la Cocarde, journal dirigé par Barrès.
Charles Maurras sera marqué par l’affaire Dreyfus, la France était partagée entre les dreyfusards et les antidreyfusards. Charles Maurras est de ces derniers pour plusieurs raisons : la première est qu’il est nationaliste et la seconde est qu’il est profondément antisémite. En 1899, à la suite d’un long voyage en Italie et en Grèce qui renforce son gout pour l’Antique, il rencontre Bainville et Léon Daudet. A leur contact, la pensée maurrassienne évolue et il publie en 1900, une Enquête sur la monarchie qui le confirme dans les sentiments qu’il a eus lors de son voyage grec et notamment un attachement à la forme monarchique d’exercice du pouvoir. Charles