G3 : LE FAIT REGIONAL EN FRANCE ET EN EUROPE I – Découper le territoire français Pourquoi et comment a-t-on éprouvé le besoin de réaliser un découpage régional ? 1) Des départements aux régions En 1789, les révolutionnaires ont senti la nécessité de réformer le découpage national afin de mieux contrôler le territoire. Pour cela, ils ont créé 83 départements de taille à peu près homogène, dotés d’une ville-centre regroupant les principaux services administratifs. Ce dispositif est complété par la création des préfets en 1800 par Napoléon. (la ville-centre devenant donc « préfecture ») Ces départements sont destinés à remplacer les anciennes « provinces » de l’Ancien Régime, territoires plus vastes, ayant souvent une origine historique (ex : Bourgogne, Aquitaine…) et/ou une identité culturelle forte (Bretagne, Alsace…). Mais au XXème siècle, apparaît la nécessité d’avoir un échelon intermédiaire entre l’Etat et le département (ou entre le niveau national et le niveau local). Les anciennes provinces vont servir de base à un regroupement de départements, afin de constituer des « Circonscriptions d’Action Régionale », premier pas vers la création des régions en 1956. 2) Renforcer le pouvoir des régions En 1982, dans le cadre des lois de décentralisation ou lois Defferre, la région devient une collectivité territoriale avec un conseil régional élu au suffrage universel direct, un budget propre et des compétences spécifiques. Un Préfet de région y représente l’Etat. Les régions se voient confier de nombreuses compétences : gestion des lycées publics, apprentissage, formation continue, gestion des transports ferrés régionaux (TER). La région devient l’acteur principal de l’aménagement du territoire. Vingt ans après, le gouvernement Raffarin lance une seconde phase de décentralisation, censée renforcer encore le poids décisionnel des régions. (ex. de compétences laissées aux régions = gestion de certains personnels de l’Equipement ou de l’Education Nationale, gestion de