Sujet :
Dans quelle mesure la prise en compte des élèves handicapés en EPS témoigne des enjeux de la discipline depuis 1882 ?

Exemple d’accroche
La loi du 11 février 2005 « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » fait de la scolarisation dans l’établissement scolaire le plus proche de son domicile un droit pour « tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé ». Ce n’est désormais que sur proposition de l’établissement de référence et avec l'accord de ses parents ou de son représentant légal que l’élève peut être inscrit simultanément dans une structure éducative spécialisée. Au final, aucune structure scolaire ne peut désormais refuser un élève présentant une déficience quelconque sous prétexte que l’environnement matériel, architectural, pédagogique n’est pas adapté ou que les enseignants n’ont pas été formés à sa prise en charge. Se pose ainsi avec une toute nouvelle acuité le problème de l’intégration des personnes qui ont un handicap, en particulier physique, dans la discipline qui fait du mouvement, de la mise en jeu du corps sont support d’intervention et une de ses principales préoccupations ; dans la discipline où, avec la sportivisation, les notions de performance et de compétition ont pris une dimension inédite.

Définitions
On ne peut cependant réduire la population handicapée aux seules personnes porteuses d’une déficience physique. Il est en effet traditionnel de distinguer les déficiences intellectuelles, les maladies mentales et les déficiences physiques et sensorielles, ce qui justifie notamment de réserver dans cette réflexion une place de choix à ceux que les textes désignent sous le vocable « d’inaptes partiels ». Pour autant, les définitions proposées dans le cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de la nouvelle législation française invitent à considérer la complexité du concept de handicap.