De quoi le Québec a-t-il besoin en éducation
De quoi le Québec a-t-il besoin en éducation?
Recueil d’entretiens, Leméac, 196 pages.
« Serons-nous les victimes ou les acteurs de notre avenir collectif? », c’est ainsi que Jean Barbe ouvre le débat quant aux choix qu’il nous faut impérativement faire en éducation. Si la question de l’éducation est soulevée, c’est que le constat est désarmant. Pour Marie-France Bazzo, il semble que « Le Québec se fout de l’éducation ». Peut-être interpelle-t-elle ainsi l’un des participants au collectif, Camil Bouchard signataire du rapport parut en 1991, Un Québec fou de ses enfants. Après les mouvements étudiants du printemps 2012, il semble que l’on doive encore une fois s’interroger sur le sens profond et l’orientation que l’on veut donner à l’éducation.
C’est par le biais de courts entretiens sur des questions précises que onze participants passionnés par la question de l’éducation font le point sur des questions fondamentales telles que le fond culturel commun, l’intégration et le décrochage scolaire, les modèles pédagogiques, le clivage privé/public ou encore l’accès universel à l’école.
Malgré le découragement généralisé face à l’inertie de la machine, il persiste des idées novatrices et porteuses d’idéaux. Les textes sont documentés, choquant parfois mais toujours pertinents. Comment devons-nous éduquer nos enfants? Quels sont les changements qu’il faut absolument faire? Quels sont les problèmes les plus probants et où sont les priorités?
Les idées sont multiples et le petit recueil, même s’il n’aspire pas à de grandes prétentions, a le mérite certain de présenter une synthèse intéressante et succincte. Les plus informés sur la question n’y trouveront sans doute rien de bien nouveau, c’est le cas par exemple des excellentes interventions de Normand Baillargeon qui reprennent pour l’essentiel des idées déjà exposées dans ses récents livres comme Liliane est au lycée