Denis papin
Formation en France
Né dans les environs de Blois, probablement dans le petit village de Chitenay, et issu d'une famille bourgeoise, Denis Papin suit les cours d'une école de jésuites, avant d'étudier à l'université d'Angers et de décrocher un diplôme de médecine tout en montrant des dispositions et un intérêt prononcé pour la physique. Reçu docteur vers 1669, on le retrouve deux ans plus tard comme curateur auprès de Christiaan Huygens, qui dirige l'Académie des sciences depuis 1670.
On ignore ce qui a mené Denis Papin à une telle ascension, à l'âge de 24 ans. Des biographes ont imaginé que Madame Colbert étant originaire de Blois, elle aurait pu intercéder en sa faveur. Une autre hypothèse semble plus vraisemblable : Papin, dont on sait qu'il n'était pas attiré par l'exercice de la médecine, se serait livré à sa passion pour la physique, en réalisant une machine remarquable : peut-être cette machine à incendie qui produit un jet orientable et continu, dont on ne connaît pas l'origine, et qui fut justement apportée à l'Académie des sciences en 1671.
En 1673, il travaille donc auprès de Gottfried Leibniz, du même âge que lui et qui resta son ami et son correspondant. Ses expériences portent sur le vide. Il publie à vingt-sept ans son premier mémoire, Les nouvelles expériences sur le vide, avec la description des machines qui servent à les faire, qui fait la description d'une première machine à faire le vide, peu chère car elle n'utilise pas de « vif argent » (mercure). On y découvre un savant marqué par la méthode cartésienne, et un inventeur ingénieux, qui met facilement ses théories en application en construisant des machines.
Départ pour Londres
À partir de 1675, Papin, qui est calviniste, devance la révocation effective de l'Édit de Nantes, et part pour Londres,