Dignité en fin de vie
La Dignité de la personne humaine est très spécifique car, selon Kant, cette personne n'a pas seulement comme les choses, une valeur, un prix, mais elle a une Dignité, c'est à dire un sentiment de respect d'elle même qui en fait une fin en soi et fait qu'elle ne doit jamais être traitée comme un simple moyen.
C’est avec l'apparition de la civilisation que s'est véritablement éveillée la notion de respect de la Dignité humaine. Dans les sociétés les plus anciennes égyptiennes et moyen-orientales, le respect accordé à un individu était uniquement en rapport avec son importance sociale ou religieuse d'où l'absence totale de respect pour les plus humbles et la pratique de l'esclavage assimilant l'homme à l'animal.
Chez les Grecs, fondateurs de la démocratie, il n'était pas question de respect de la Dignité humaine et l'esclavage sévissait à Athènes au Vème siècle, tout comme chez les romains il n'était pas plus question de respect de la Dignité humaine. Pour Aristote et Platon l'esclave n'était qu'un objet ou un outil. Cependant Hippocrate initia l'humanisme médical en rédigeant son fameux serment qui symbolise la prise de conscience par les premiers médecins laïcs du respect de l'Homme souffrant.
Les grandes religions de Jésus-Christ à Mohamed ont jouées un rôle essentiel dans la reconnaissance de la Dignité humaine, la philosophie de Bouddha allant dans le même sens. Mais au temps de l'Inquisition, la vie humaine comptait pour peu et il a fallu attendre la Renaissance et l'avènement de l'Humanisme pour entendre parler réellement de respect de la personne humaine. C'est au siècle des Lumières que la Dignité de l'Homme a véritablement été reconnue pour elle-même, débarrassée de toute connotation religieuse par les philosophes et les encyclopédistes pour aboutir à la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Néanmoins, il faut rappeler qu'à cette époque l'esclavage existait encore et ce n'est qu'en 1848 qu’est