Droit de la concurrence
M. PHILIPPE BRUSICK, ANCIEN DIRECTEUR DE LA CONCURRENCE A LA CNUCED :
« Les pratiques anticoncurrentielles sont un des principaux freins au développement » penthionet.com samedi 14 août 2010
Les pratiques anticoncurrentielles constituent presque un sport favori au Sénégal, malgré le dispositif réglementaire mis en place pour limiter les dégâts. A cela s’ajoute la contradiction qui existe entre les textes nationaux et communautaires. Ce phénomène impacte lourdement sur l’économie nationale. Une thèse confirmée par l’ancien directeur de la concurrence à la Cnuced, M. Philippe Brusick. C’était en marge d’une réunion que le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) et le Consumer Unity & Trust society (Cuts International) ont tenue en avril dernier à Dakar
Que représentent aujourd’hui les pratiques concurrentielles dans l’économie mondiale ?
Avec les pratiques anticoncurrentielles, on se rend compte, aujourd’hui, plus que jamais qu’elles ont une importance capitale, non seulement dans l’état de l’économie mondiale mais aussi dans la croissance économique et aussi dans le niveau de répartition des revenues des populations. Donc, la question des pratiques anticoncurrentielles est la base de toute l’économie. C’est peut-être une des raisons principales de pauvreté dans certaines régions alors que d’autres parties du monde sont favorisées. Je pense que les pratiques anticoncurrentielles sont un des principaux freins au développement.
Quel est l’impact que ces pratiques peuvent avoir sur des pays dont l’économie est faible, comme le Sénégal ?
C’est très simple. Si vous avez des pays où les entreprises sont fortes par rapport à des pays où les entreprises sont moins fortes. L’Afrique, en général, jusqu’à présent, est parmi les plus faibles puisse que vous avez des pays très pauvres et des pays qui ont un revenu par tête d’habitant qui est parmi les plus faibes au monde notamment les Pays les moins avancés (Pma). Alors, les pratiques