III- Echanges de différenciation et commerce intrabranche La différenciation des produits peut donner lieu à deux types de commerce international. Le premier résulte d'une différenciation horizontale, c’est-à-dire lorsque les produits présentent la même qualité mais sont distingués par les consommateurs en raison de leurs différences réelles ou perçues. Selon le type particulier de modèle développé, les consommateurs d'un pays vont demander des produits étrangers parce qu'ils ont un goût pour la variété {le commerce international leur permet d'accroître l'éventail des biens) ou bien parce que les producteurs étrangers offrent des produits qui correspondent plus précisément aux spécifications qu'ils demandent. Le second relève de la différenciation verticale, lorsque les consommateurs sont confrontés à des produits qui ont des qualités différentes, comme par exemple les modèles d'automobiles d'un producteur. Les consommateurs ayant des revenus élevés demandent la qualité supérieure, alors que ceux à revenus faibles sont intéressés par la qualité inférieure. La spécialisation internationale s’explique alors par le niveau moyen de revenu des habitants. Le pays avec le revenu moyen le plus élevé se spécialise dans la production de la qualité supérieure, celui avec le revenu moyen le plus faible dans la production de la qualité inférieure, et il existe des échanges internationaux de produits de qualité différente. Ces deux approches des échanges internationaux offrent des explications relativement robustes du commerce intrabranche. Les théories traditionnelles du commerce international n'expliquent pas pourquoi l'essentiel des échanges commerciaux se fait entre pays développés dont les dotations factorielles sont peu différentes et qu'une part importante du commerce soit du commerce intrabranche. Des travaux développés depuis les années 1980 (dont ceux de Paul Krugman) montrent que les échanges internationaux s'expliquent,