Espaces politiques en asie mineure ivebc- iiie ac
La région désignée durant la période antique sous le terme d’Asie Mineure ou d’Anatolie correspond généralement à la pointe territoriale est de la Turquie actuelle. Elle comprend différentes régions où les noms évoluent peu malgré de nombreuses occupations qu’elles soient grecques, perses, attalides, séleucides, ou romaines : Carie, Lycie, Ionie, Cilicie, Lydie, Phrygie, Pont, Cappadoce,… La période chronologique qui nous intéresse ici s’étend du IVe siècle BC au IIe siècle AC, et correspond de manière définie assez arbitrairement à la date de la mort d’Alexandre de Grand (-323), jusqu’à la fin de règne de Dioclétien (305). A présent que le cadre général est posé il apparait important de tenter de définir deux termes essentiels de l’énoncé. Tout d’abord, qu’entendons-nous par « cité » ? Son mot grec, polis, désigne l’installation d’un groupe sur un territoire et la création d’une unité politique, législative propre à chacune malgré une organisation civique similaire. En archéologie, la cité réunit chora, qui désigne le territoire et astu, qui identifie la ville . L’agglomération urbaine présente certaines commodités comme théâtre, agora, remparts, lieux de réunions,… La chora est constituée de la campagne, zones agricoles et peut comprendre des komaï , de petits villages vivotant de leur productions agricoles. Suite à la mort d’Alexandre Le Grand, le système évergétique s’impose rapidement comme le modèle de règne le plus courant. Le souverain conquiert puis s’allie les cités qui sont alors classées en deux catégories : « sujettes », ce qui implique une présence militaire royale en le prélèvement d’impôts ou « subordonnées », elles sont libres mais intégrées au royaume et reconnaissent le souverain. Il s’agit pour les cités d’avoir un moyen de dialogue et de négociations avec les souverains.
Il convient