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3. D'ailleurs notre bonheur, même en ce monde, dépend de notre fidélité au service de Dieu. C'est en vain que nous cher-chons le bonheur dans les plaisirs et les biens de la terre ; ils peuvent nous procurer une jouissance passagère, mais ils ne sauraient nous assurer cette paix de 1'esprit et du coeur sans laquelle toutes les joies du monde sont pleines de déceptions et, trop souvent, suivies de dégoût. Voilà pourquoi saint Augustin a pu s'écrier: «Vous nous avez faits pour vous, Seigneur, et notre esprit est agité jusqu'à ce qu'il se repose en vous» (cf. Confessions, Livre I).
Disons enfin que la religion est seule capable de consoler 1'homme au milieu des peines inévitables de la vie.
La religion est aussi un devoir pour la société dont elle peut seule assurer l'existence et le bonheur.
La religion est un devoir pour la société, car Dieu est 1'auteur de la société comme de tous les individus qui la composent.
La religion est nécessaire à 1'existence et au bonheur de la société. En effet, pour qu'une société subsiste et prospère, il faut que les sujets respectent 1'autorité établie, que les dépositaires de 1'autorité ne portent que des lois justes, que les citoyens se dévouent les uns pour les autres, que les bonnes moeurs y soient en honneur. Or, la religion seule peut assurer ces avantages d'une façon parfaite et durable.
«On batirait plus facilement une ville dans les airs, dit Plutarque, qu'on ne constituerait un Etat sans croyance et sans culte religieux».
« Cherchez un peuple sans religion ; si vous le trouvez, soyez sur qu'il ne diffère pas beaucoup des brutes» (Hume).
Washington, premier président des Etats-Unis, dit un jour : « La religion et la moralité sont les deux soutiens indispensables du bien-être de 1'Etat. Celui-là