Intoduction de droit de travail
L’égalité en droits, valeur et norme universelle
Dès l’adoption de la Charte de l’ONU en 1945, les peuples des Nations unies ont affirmé « leur foi […] dans l’égalité des hommes et des femmes ». L’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’Homme [DUDH] adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies rappelle que « tous les êtres humains naissent et demeurent libres et égaux en dignité et en droits ».
Cette proclamation, au lendemain de la victoire sur le fascisme, signifiait la mise au ban de la communauté internationale nouvelle de l’antisémitisme et du racisme mais aussi de la discrimination, la plus répandue dans l’histoire, qui frappait la moitié féminine du genre humain.
Art.2.1 de la DUDH : « chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment […] de sexe » (même affirmation dans l’art.14 de la Convention européenne des droits de l’Homme du 4 novembre 1950).
La Déclaration universelle de 1948, n’ayant pas de valeur contraignante, des traités ont été négociés sous l’égide de l’ONU pour mieux protéger les droits fondamentaux de tout être humain : les Pactes internationaux « de New York » du 16 décembre 1966 relatifs l’un aux droits civils et politiques [PIDCP], l’autre aux droits économiques, sociaux et culturels [PIDESC].
Le PIDCP oblige les Etats parties non seulement « à respecter et à garantir à tous les individus se trouvant sur leur territoire et relevant de leur compétence les droits reconnus dans le présent Pacte, sans distinction aucune, notamment […] de sexe » (art.2.1) mais encore à « assurer le droit égal des hommes et des femmes de jouir de tous les droits civils et politiques énoncés dans le présent Pacte » (art.3) même en cas de circonstances exceptionnelles menaçant l’existence même d’une nation (art.4). Et l’énoncé des droits civils et politiques se termine par ce