Juge et intangibilité du contrat
Et donc dans cette approche subjective du contrat, on ne peut imaginer l’immixtion du juge dans la convention. Le juge va être soumis à la loi contractuelle, et donc il ne va pas avoir le pouvoir d’intervenir dans la convention. Il ne pourrait pas par exemple, sous couvert d’interprétation, méconnaitre la loi des parties. Le juge apparait alors comme le serviteur du contrat.
Cependant la société évolue au fil des années, et on s’aperçoit que l’on tend vers une conception plus objective du contrat, voir social, et que par conséquent les pouvoirs du juge ont tendance à être étendus. En effet depuis quelque temps, on se situe dans un mouvement de consumérisation, c'est-à-dire qu’on va avoir tendance à protéger la partie faible : le consommateur, qui est souvent assimiler en droit des contrats, au co contractant. Et c’est dans cette approche de protection de la partie faible, que l’on va reconnaitre au juge le pouvoir de s’immiscer dans les contrats, et parfois même le pouvoir de réviser le contrat, afin de protéger le co contractant. Donc le juge va déroger au principe d’intangibilité des contrats affirmé à l’article 1134 du code civil. L’intangibilité relève de ce qu’on ne peut toucher, donc c’est la théorie selon laquelle on ne peut toucher une convention. Mais ce non respect du principe d’intangibilité du contrat, par le juge, va poser des problèmes pour ce qui relève de la