Emmanuel Kant a d’ailleurs écrit un texte sur le sujet dont le titre est « Réponse à la question : qu’est-ce que les lumières? ». Dans ce texte, il explique brièvement ce que sont les lumières (au sens philosophique, car il ne parle pas des vertus de l’ampoule), mais traite surtout de l’inaptitude de l’homme à penser par lui-même, à avoir le courage d’oser savoir. Mais est-ce que Kant avait raison d’affirmer que l’homme préfère se faire dicter la voie, par paresse? C’est en examinant ses propos qu’il sera plus aisé de le découvrir. Premièrement, je vais me pencher sur la vision que Kant avait de l’homme quant à la paresse de ce dernier à se servir de son propre entendement. En second lieu, je vais analyser les propos de Kant au sujet de l’importance de la liberté dans l’ascension vers les lumières, vers l’ « affranchissement intellectuel ». Puis, pour finir, je vais traiter de l’affirmation suivante de Kant : « On ne peut accéder facilement et rapidement aux lumières », les lumières étant la sortie de l’homme hors de l’état de minorité.
En premier lieu, il est nécessaire de résumer la vision que Kant avait de l’homme et de sa paresse, cause directe de sa minorité. La minorité est, selon Kant, l’incapacité de se servir de son propre jugement. Kant affirme que c’est de la faute de l’homme s’il est mineur, car cette minorité n’est pas le résultat d’un manque d’entendement, mais bien d’un manque de courage à s’en servir sans l’aide d’un autre. Le philosophe soutient que c’est la paresse et la lâcheté qui plongent l’homme dans la minorité, car ce dernier se contente de se faire guider par le savoir des autres, d’accepter les idées d’autrui sans réfléchir, simplement parce qu’il est plus aisé de monter dans le train que de le conduire. Or, j’appuie tout à fait Kant dans ses affirmations. Si un homme se débat fortement pour ne pas être enchaîné, pour ne pas être fait esclave ou prisonnier physiquement, pourquoi alors se laisse-t-il docilement guider mentalement par le