La consommation des ménages est un champ commun de l’analyse sociologique et microéconomique, en quoi ces deux approches diffèrent-elles ?
Une définition économique de la consommation se résume en réduisant la consommation à une action, où l’on distingue la consommation finale des ménages qui entraîne une destruction du bien et la consommation intermédiaire des entreprises qui permet la production d’autres biens et services. On peut porter sur la consommation un regard anthropologique, économique, sociologique.
Faut-il pour cela opposer les deux approches, rechercher les différences ou plutôt souligner les complémentarités des deux analyses ?
Nous verrons les différences d’approche sur l’étude de la consommation surtout d’un point de vue méthodologique. L’analyse microéconomique utilise les modèles mathématiques, l’approche sociologique est plus « littéraire ». Dans une deuxième partie, nous constaterons que les deux analyses se complètent pour une meilleure compréhension de ce « fait social total » que constitue la consommation.
La consommation est analysée par deux méthodes différentes.
Une analyse microéconomique qui utilise l’outil mathématique et la modélisation.
L’approche microéconomique est plus abstraite et imagine un modèle idéal-typique du consommateur. Selon le modèle de l’homooeconomicus, l’individu essaie d’optimiser son action en fonction des ressources dont il dispose. Le consommateur choisit parmi un panier de biens, celui qui satisfait le mieux ses goûts tout en respectant la contrainte budgétaire. La consommation dépend du revenu du consommateur et des prix relatifs des biens. Avec différents coefficients, dont l’élasticité-revenu, on peut calculer la répartition des achats quand le budget des ménages s’accroît.