La France de 1945 à nos jours
Chapitre 1 : Bilan et mémoires de la Seconde Guerre mondiale
En 1945, la France est meurtrie et ruinée, le traumatisme de la guerre est encore profond. Le général de Gaulle est alors partisan de l’unité nationale : « La France éternelle, libre, combattante, Vichy fut toujours nul et non avenu ». Jusqu’au 70s se maintient le mythe d’un pays majoritairement résistant mais les travaux de Paxton sur la France de Vichy en 1972 et de Rousso en 1997 remettent le mythe en cause.

I. La France en 1945
A. Les pertes humaines
Les pertes humaines sont lourdes avec 580 000 morts, des populations civiles lourdement touchées avec les déportés, les bombardements, le STO, les « malgré nous » (enrôlés de force dans la Wehrmacht), les victimes juives. Le traumatisme laissé par l’occupation (privations/massacres ex : Oradour sur Glane) entraîne un profond malaise renforcé par le retour des déportés.

B. Les pertes matérielles
Destructions très importantes :
-dans l’immobilier avec ¼ du parc immobilier détruit ou endommagé par les bombardements alliés, des villes comme Royan ou le Havre sont rayées de la carte, 1 million de familles sans abris.
-dans les transports avec des voies, ponts, ports hors d’usage.
-la production industrielle basse à cause des prélèvements du IIIème Reich : manque de charbon, de machines-outils …
-dans l’agriculture : la production de 45 atteint à peine 2/3 de celle de 38 et les conditions de vie difficiles jusqu’à la fin des années 40 (maintien des tickets de rationnement, hausse des prix due à la pénurie).

C. La restauration de l’Etat
Le 3 juin 1944, le GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française) est formé à Alger par de Gaulle, qui s’installe à Paris le 25 août. Le gouvernement est alors composé de toutes les forces politiques issues de la résistance (3 ministres communistes) et Pierre Mendès est nommé ministre de l’économie. Deux voies sont alors empruntées :
-restauration de l’Etat par le sommet (De