La notion de faute
Selon, Marcel Planiol, la faute est « un manquement à une obligation préexistante. » Le Code civil quant à lui ne définit pas la faute mais en donne des illustrations dans son article 1382 qui énonce que « tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer » et son article 1383, selon lequel « chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par son fait mais encore par sa négligence ou son imprudence ». C'est donc la doctrine qui définit la faute. Il existe un principe de responsabilité pour faute. Ainsi, en droit français des obligations, une large part est réservée à la responsabilité. Elle peut être contractuelle, c'est-à-dire naître de tâches découlant d'une convention, ou délictuelle. Cette dernière est encore appelée la responsabilité civile, qui suppose une faute de l'auteur du dommage. C'est celle qui est engagée lorsque son fondement n'est pas une convention. D'ailleurs, cette responsabilité pour faute ne peut être engagée que si trois conditions sont présentes: une faute, un préjudice et un lien de causalité entre la faute et le préjudice. Il existe différentes variétés de fautes qui sont toutes constituées d'un élément matériel. Tandis que l'élément moral est en recul. Même si la faute en droit pénal est obligatoirement prévue, celle-ci ne l'est pas forcément en droit civil, cependant, il faut nécessairement être fautif pour être responsable civilement. Le principe énoncé à l'article 1382 du Code Civil a été consacré, par une décision du Conseil Constitutionnel en date du 9 novembre 1999, comme principe à valeur constitutionnelle en ce qu'on l'a rattaché à l'article 4 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 le principe que tout fait dommageable exige réparation. Dans la mesure où c'est à la victime de faire la preuve de la responsabilité d'autrui en montrant qu'il a commis une faute intentionnelle ou non-intentionnelle, et