La Place, Ernaux. Commentaire
Parler dans une interview Annie Ernaux a dit que « la plus grande honte, c’est d’avoir eu honte de mes parents ».1 Donc, suivante la mort de son père c’est à La Place que Ernaux confronte cette honte et ses origines. Comme dans ses autres livres autobiographiques, son écriture n’est nullement romantique ou nostalgique; mais par son style simple de « l’écriture plate » Ernaux dépeint la réalité de la vie pour ses parents avec clarté.2 En général, La Place est comme une « mosaïque de la mémoire » qui illustre la vie du père pièce par pièce.3 Cependant, dans cet extrait c’est la vie de la mère et la féminité, qui sont assez négligées en ensemble, qui forment le centre du passage.
D’abord, l’une des thèmes dominantes du livre est ‘la place sociale’ de seseparents. EssentiellementeErnauxemontre lesemaux d’une sociétéeinégalitaire danselaquelle « le manque d’argent détermineela culture des individuels » et seseeffets sur « une ouvrière vive » (12).4 Dans l’extrait ce principe est évident par la mère. Elle « s’était fait couper les chevaux parmi les premières, portait des robes courtes et sa fardait les yeux, les ongles des mains » (9-10) et ainsi elle montre sa indépendance et un certain courage en face de le préjugé pour les « filles d’usine » (7) comme elle. Cependant à la messe elle apporte simplement « ses draps » (12) et ainsi en réalité elle conforme aux normes sociales du son milieu. Pourtant, ce code social impose aussi une honte de soi-même. En tant qu’une fille « d’usine » la mère est « regardé… de haut » (7) et « Au village, on lui a trouvé mauvais genre » (8). Donc « Une de ses phrases favorites : Je vaux bien ces gens-là » (13) montre sa lutte continuelle de défendre son estime de soi contre une société qui la sous-estime.
En plus, c’est clair que la honte ne manifeste pas simplement dans les apparences et à l’extérieur, mais aussi à la vie privée. Florence Bouchy note que à La Place « le social s’incarne dans