la protection juridictionnelle internationale des droits de l'homme
Cette protection devient efficace dès lors que des juridictions compétentes sont instituées et reconnues d’une part, et que ces instances disposent de pouvoirs de sanctions effectifs d’autre part. A l’échelle internationale, de nombreux traités ont été adoptés dans le but de garantir un certains respect des droits fondamentaux par les Etats signataires, leur engagement emportant des conséquences devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), anciennement Cour Permanente de Justice Internationale (CPJI), compétente pour le vérifier. Cependant, la communauté internationale, mais davantage les populations, ne peuvent se contenter d’une telle protection subordonnée à l’engagement préalable des responsables politiques.
C’est pourquoi il a paru nécessaire aux yeux de l’Organisation des Nations Unies (ONU) de créer une juridiction pénale internationale dont les conditions de saisines et les compétences coercitives seraient plus larges que celles de la CPJI de l’époque. Auparavant, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’expérience des tribunaux ad hoc de Nuremberg et de Tokyo a permis de juger spécifiquement des crimes commis dans le cadre de conflits locaux, ils furent imités en 1993 en Ex-Yougoslavie et en 1994 au Rwanda. Il faut attendre le 17 Juillet 1998 et l’adoption de la Convention de Rome (entrée en vigueur le 1er Juillet 2002), pour voir naître une véritable