La scolarisation des filles
Le phénomène de sous-scolarisation des filles s’explique par un plus faible accès à l’école et aussi un plus fort taux d’abandon. En effet, les filles sont confrontées à des obstacles particuliers tout au long de leur scolarité : les coûts de scolarisation, les mariages précoces, les conditions de sécurité notamment dans les transports, les violences sexuelles sont des facteurs qui expliquent la déscolarisation des jeunes filles et l’abandon post-primaire et secondaire.
Plus largement, l’éducation des filles se heurte encore à l’inégalité liée au genre, inhérente à des sociétés qui assignent des rôles sociaux différenciés aux femmes et aux hommes. Trop souvent encore, elles sont confrontées aux préjugés qui les empêchent d’accéder aux mêmes opportunités que les hommes.
Il y a dix ans, dans le grand élan en faveur de l’éducation pour tous, le monde s’est engagé à soutenir les filles, la plus forte population exclue de l’éducation de base. On est bien plus conscient aujourd’hui de la nécessité d’éduquer les filles, cela grâce en partie aux communautés qui ont défendu cette cause à travers les organisations internationales. En dix ans, de grands progrès ont été accomplis dans certains domaines, même si d’autres malheureusement, régressaient. Beaucoup d’expériences ont été tentées et on sait mieux aujourd’hui ce qui permet d’encourager l’éducation des filles, et ce qui l’encourage moins. Entre temps, de nouveaux défis ont surgi. Tous les enfants ont le droit de recevoir une éducation de base de qualité, et des plans et objectifs réalistes peuvent être tracés pour y parvenir. En cette première décennie du