Le bonheur
En revanche, si je fais des sacrifices pour être heureux, le bonheur serait une expression du mérite → action morale
L’étymologie du terme bonheur signifie chance. L’heureux accident, la bonne fortune. Lorsque nous souhaitons bonne chance à quelqu’un, nous lui souhaitons un hasard heureux. D’où la formule bonne chance. Le bonheur ne dépendrait donc pas de soi, pas de l’individu. D’un autre coté, on dit également qu’il faut saisir sa chance. → A condition de faire preuve de lucidité et de courage ; on fait son propre bonheur. « Aide toi, le ciel t’aidera » Finalement, il n’y aurait pas de hasard et seulement des efforts. Le ciel ne t’aidera que si tu agis.
L’ai-je mérité, ou est-ce un hasard ?
Question de chance : Je serai heureux si j’ai de la chance. Je suis alors suspendu à l’incertitude, et condamné à craindre sans cesse que la chance s’inverse, ou qu’elle n’arrive jamais. Nous souffririons en permanence d’une incertitude.
« Pourvu que ça dure »
Que vaudrait un bonheur angoissé ? Un bonheur vécu sous une menace permanente de disparition ?
Question de mérite : Je vivrais le bonheur comme juste récompense, mais j’aurais sacrifié quelque chose pour ce bonheur. Je renonce, je travaille, je régule. Le prix à payer peut être extrêmement élevé. Avec tout ce que j’ai fait, le bonheur n’est que cela ? Il ne sera jamais proportionnel à ce que l’on a sacrifié. Le bonheur serait décevant. Par le mérite le bonheur n’est donc jamais satisfaisant, car jamais justement approprié à nos efforts, ou arrivé trop tard. Il ne nous rembourse pas à la hauteur que ce que nous avons sacrifié.
Le bonheur serait donc un leurre ? Une illusion ?
Impossible de définir par le hasard. La définition ne coïncide pas avec le sens général du bonheur : Etat stable de satisfaction.
Nous nous retrouvons face à un paradoxe : le bonheur, supposé être un état stable de satisfaction, semble être dans un des cas